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Mon blog à moi que j'ai
4 juin 2005

Le Retour du Dahal

Enfin, voici la deuxième chronique musicale et culturelle de notre Nami le plus Peïscaulique de tous!


En effet, pour répondre à ceux qui croiraient que c'est moi, et non pas le dahal en personne, qui rédige ces merveilleuses chroniques du pays de miss Coco, je répondrais que non, c'est bien lui, et lui seul qui tente de remonter le niveau de ce blog, que je m'acharne pour ma part à pourrir à coup de googleries débiles, de posts déprimants et de counneries en tous genres.
Mais dans cette rubrique Ô combien de marins, combien de capitaines culturelle, je me contenterais de dire des counneries en tout petit, comme maintenant.
C'est dit.

"Bonjour !

 Au programme de la rubrique aujourd’hui : Le concerto n°23 pour piano et orchestre en la majeur (K 488) de MOZART !!!

 De nombreux sites Internet et bouquins vous renseigneront mieux que je ne le ferais à propos de l’histoire de ce concerto. Je ne vais parler ici que de MUSIQUE.

 Commençons par la définition du mot « concerto». Inventé à la période baroque (XVIème siècle), il désigne couramment un genre musical dans lequel un soliste dialogue avec un orchestre. Il est souvent en trois ou plus rarement quatre mouvements.

 Qu’y a t-il donc que je trouve aussi extraordinaire dans ce concerto ? C’est peut être, parmi tous les autres morceaux de MOZART, celui qui va explorer le plus à fond les émotions humaines, avec une aisance qui m’éblouit à chaque écoute. Petit guide pour chaque mouvement :

 
1er Mouvement :

Un mouvement respirant un bonheur calme, parfaitement maîtrisé. Ce qu’il faut y rechercher, c’est, comme toujours chez Mozart, la perfection de la ligne mélodique (il n’y a aucune note, qui ne s’enchaîne pas à la précédente de façon parfaite) et l’habileté avec laquelle Mozart fait alterner piano et orchestre.

 
2ème mouvement

Un des plus parfait mouvement de Mozart. On peut certainement y trouver la traduction musicale de la mélancolie, ou plus justement d’une tristesse résignée ( les mots ici ne suffisent pas à expliquer l’extraordinaire profondeur expressive de ce mouvement). Ici, les lignes mélodiques se croisent et s’entrecroisent, donnant naissance à des appoggiatures inoubliables. Le piano est très dépouillé, et là encore la ligne mélodique est parfaite de bout en bout. La forme de ce mouvement est une forme « ABA », la partie B signalant un petit espoir, que deux mesures seulement (transition aux bois) réduiront à néant, pour venir réexposer le thème initial presque à l’identique mais que de subtiles modifications transfigurent. Le mouvement se conclu dans un incroyable dépouillement, au moins égal à la richesse des timbres employés.

 
3ème mouvement

Après ce deuxième mouvement, d’un pessimisme saisissant, Mozart fait exploser au piano, un thème énergique, d’une joie radieuse. Il s’agit du refrain du « Rondo », que l’on retrouvera plus de temps en temps dans l’œuvre (le terme « refrain » pour une chanson ne date pas d’hier…). Il faut admirer ici l’énergie du discours musical, un foisonnement d’idées dont on a tant parlé à propos de Mozart. Le fil ne se perd jamais, Mozart sait parfaitement ou il va. (On sait que Mozart produisait des manuscrits d’un seul jet et sans aucune rature), et à chaque apparition du refrain, l’énergie est démultipliée. A noter le thème malicieux, très simple mais, tout simplement parfait, que Mozart fait entendre plusieurs fois au piano au cours des couplets.

 
J’espère que cette chronique vous aura donné envie de découvrir (ou de réentendre) cette œuvre magistrale, parfaitement représentative de ce « génie mozartien » dont on parle tant sans toujours savoir à quoi il renvoie. En tout cas, en cas de déprime intense, allongez vous et mettez-vous ça dans les oreilles, c’est radical.

A la semaine prochaine !!!!! Au programme : Quelques lignes sur John Williams, le compositeur à la fois connu et méconnu de musique de films ( Star Wars, Indiana Jones, Harry Potter…..)

 

Le Dahal"

Au fait, pour ceux qui n'auraient pas la chance et le bonheur inestimable de connaître le dahal en chair, en os et en cheveux, je peux vous aider à pallier cette horrible lacune. Le Dahal, mesdames et messieurs (sans oublier les jolies, sympathiques et célibataires demoiselles, bien entendu)(ni la Madama Fabre et Miss Coco, toutes deux ferventes lectrices de ce blog, surtout depuis qu'elles savent que Pascal, bien sûr, est là), le Dahal ressemble pour moitié à chacune des deux images ci-dessous:

info2
(ca c'est quand il rédige sa chronique) 
timotei_lion2

Pascal, s'il te plaît, ne sois pas fâché, et fais nous quand même ta chronique la semaine prochaine, merci.

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Commentaires
L
Il n'y a pas d'erreur dans ma biographie.... Merci lalette!<br /> Mais Alex, ceci dit je préfère le 27ème aussi! Cependant le 23ème est plus immédiatement séduisant je trouve,plus facile à comprendre, tandis que le 27ème est certes plus parfait, mais aussi plus mystérieux (le deuxième mouvement très lent et extatique ne s'offre pas comme ca...). Enfin bref, j'en parlerai peut être dans une autre rubrique...
L
Ben moi malgré les injonctions répétées de Peîscal je l'ai pas encore écouté ;o). Mais je ne pense pas résister bien longtemps.<br /> <br /> Et sinon, Peïscaul il est trop fort: non seulement il sait des tas de trucs de maths, mais comme il a fait un cursus F11 (musique-études) avant d'enchîner sur la prépa. Et il joue drôlement bien, je suis témoin. Et il crie presque pas quand je fais des counneries, par exemple un do # au lieu d'un do naturel. Presque pas.<br /> <br /> (Peïscaul, si j'ai dit une counnerie en résumant ton cursus fabuleux, tu rectifies, et après tu peux me taper)<br /> Je connais des gens bizarres, oui...
A
Encore une fois cette chronique est très intéréssante. Elle m'a donné envie de réécouter ce concerto. Je crois que je préfère quand même le 27ème :P ...<br /> <br /> Au fait Peiscaul tu fait du piano au conservatoire? En 3ème cycle?
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