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Mon blog à moi que j'ai
13 juin 2005

Le Dahal contre-attaque

Et voici, mesdames z et messieurs, celui que vous attendiez tous: le Dahal!
Oui il est un peu en retard, mais on lui en veut pas.
D'ailleurs, chers lecteurs z-assidus de ce blog magnifique (quoi qu'en dise un certain Brian), avec le Dahal nous avons une question à vous soumettre (mais pas par référendum, ca risquerait de nous retomber sur la gueule sinon. Si, ça c'est vu).
On lui ouvre un blog rien qu'à lui où il chroniquera tout seul? (il continuera à chroniquer ici aussi, n'ayez crainte). A votre avis, un blog de Dahal, ça marcherait? Vous iriez voir, vous?
Merci chers lecteurs de répondre dans les commentaires...


Et maintenant, place au DAHAL!

John Williams, vous connaissez ? Non ? Mais si, et même certainement ! Qui n’a jamais vu de sa vie un Star Wars, un Indiana Jones, un Harry Potter ? Qui n’est jamais tombé devant E.T. ? Qui oserait affirmer n’avoir jamais vu un film de Steven Spielberg ? Pas grand monde, et certainement pas toi, lecteur assidu de mes chroniques !

 Que fait John Williams dans une rubrique consacré à la musique dite classique ? Williams n’est il pas avant tout un compositeur de musique de films ? Certes. Mais il se trouve que dans le plupart de ses œuvres pour le cinéma, la musique se suffit à elle-même. C’est à mon avis le critère principal pour juger de l’efficacité d’une musique de film : si la musique suffit à recréer des ambiance ou des atmosphères toute seule, elle est réussie, et ce d’autant plus qu’elle va « coller » au film et suivre son mouvement le plus fidèlement possible.

 Certaines partitions de Williams répondent parfaitement à ce critère, d’autres moins. Puisqu'il ne s'agit pas ici de déifier John Williams, il faut bien admettre que quelques partitions sont tout justes efficaces, mais loin d’être géniales. C’est le cas de Superman (1983) et, plus récemment, de Minority Report (2002), que l’on aurait du mal à écouter « pour elles mêmes », principalement du fait de leur caractère trop brouillon, ou trop « pompier ». A l’opposé du spectre ressortent, selon moi, trois chefs d’œuvres du genre : Rencontre du troisième type (1977), L’empire contre-attaque (1983) et Hook (1991). L’actualité oblige à parler du second mais il faudra néanmoins évoquer le troisième, d’un style bien différent.

 La partition de L’empire contre-attaque est écrite pour un orchestre large (plus de 120 musiciens). J’insiste dès maintenant sur le rôle fondamental de l’orchestration dans la musique de Williams, et particulièrement dans les « Star Wars ». Même dans d’autres partitions plus « faibles » (Revenge of the Sith (2005)), la qualité de l’orchestration ne se dément jamais, et Williams parvient à sortir certaines couleurs particulièrement riches. Si l’on veut apprécier sa musique, il faut prêter la plus grande attention à ce « détail », qui prend toute sa dimension dans l’Empire contre attaque.

 Arrive le lien avec Wagner. Abondamment commenté, il fait partie des caractères bien identifiés par le grand public: l’utilisation abondante des « leitmotivs », c'est-à-dire de certains « thèmes musicaux » qui reviennent au cours du film quand la situation s’y prête. (cf un prochain article sur Wagner…). D’autant plus que The Empire Strikes Back se prête remarquablement à ce mixage de thèmes, puisque en tant qu’épisode central de la première (pour la date de sortie) série des Star Wars, il fait se confronter les principaux personnages, et est aussi narratif que descriptif. Willams peut donc laisser libre cours à son imagination, et développer à la fois des climats pour les passages descriptifs (toute la bataille de Hoth, l’arrivée au dessus de la cité des nuages sont des moments très réussis musicalement), et aussi pour les passages narratifs en combinant des leitmotivs (dialogue de Yoda avec Luke par exemple).

 Pour apprécier l’empire contre attaque et rendre justice à une musique assurément plus réussie que le film (comme souvent chez Williams), il faut l’écouter sur CD. Dans le film, l’attention est focalisée sur les paroles (au demeurant fort intéressantes)("Luuuke, je suis ton pèèèèèère") des personnages, ce qui fait que l’on est pas pleinement conscient de la richesse thématique et orchestrale de la musique.

 En tout cas l’écoute (et même l’étude) de l’Empire contre attaque est à recommander à tous ceux qui aiment les musiques de Star Wars, puisqu'il combine toutes leurs qualités, tout en évitant soigneusement les défauts que l’on retrouvera 20 ans plus tard (romantisme facile, marches militaires de style « pompier »…)

 

[a suivre…]

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Commentaires
C
badyero: bien joué d'avoir cité la liste de schindler :) (je l'aurais fait à ta place sinon :) lol)<br /> je dirais aussi Le Terminal !<br /> puisque ces 2 musiques de films, contrairement à bon nombre de williams, sont LEGERES, alors que bien souvent, williams nous sort la grosse artillerie, presque comme howard shore, mais en moins énervé :)<br /> Or lorsqu'il fait dans la légereté, la ca devient réellement agréable :)<br /> voila +++ ;)
L
aussi, plus récemment, non? <br /> <br /> Pascal, on attend ta critique...
B
Bonjour !<br /> <br /> Je voulais également citer de la bande originale de "La liste de Schindler", de "L'attaque des clones" (love theme), de "Amistad", de "Pearl Harbor"... entre autres.
A
Je confirme :)
E
Merci pour cette chronique très interessante! Et pour repondre à la question d'Anne: on ira tous voir le dahal s'il faisait son blog!<br /> Big Bisous
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