Et voici, mesdames z et messieurs, celui que vous attendiez tous: le Dahal!
Oui il est un peu en retard, mais on lui en veut pas.
D'ailleurs, chers lecteurs z-assidus de ce blog magnifique (quoi qu'en dise un certain Brian),
avec le Dahal nous avons une question à vous soumettre (mais pas par
référendum, ca risquerait de nous retomber sur la gueule sinon. Si, ça
c'est vu).
On lui ouvre un blog rien qu'à lui où il
chroniquera tout seul? (il continuera à chroniquer ici aussi, n'ayez
crainte). A votre avis, un blog de Dahal, ça marcherait? Vous iriez
voir, vous?
Merci chers lecteurs de répondre dans les commentaires...
Et maintenant, place au DAHAL!
John Williams, vous connaissez ? Non ? Mais si, et
même certainement ! Qui n’a jamais vu de sa vie un Star Wars, un Indiana
Jones, un Harry Potter ? Qui n’est jamais tombé devant
E.T. ? Qui oserait affirmer n’avoir jamais vu un film de Steven Spielberg ?
Pas grand monde, et certainement pas toi, lecteur assidu de mes
chroniques !
Que fait John Williams dans une rubrique consacré à la
musique dite classique ? Williams n’est il pas avant tout un compositeur de
musique de films ? Certes. Mais il se trouve que dans le plupart de
ses œuvres pour le cinéma, la musique se suffit à elle-même. C’est à mon
avis le critère principal pour juger de l’efficacité d’une musique de
film : si la musique suffit à recréer des ambiance ou des atmosphères
toute seule, elle est réussie, et ce d’autant plus qu’elle va
« coller » au film et suivre son mouvement le plus fidèlement
possible.
Certaines partitions de Williams
répondent parfaitement à ce
critère, d’autres moins. Puisqu'il ne s'agit pas ici de déifier John
Williams, il faut bien admettre que quelques partitions sont tout
justes efficaces, mais
loin d’être géniales. C’est le cas de Superman (1983) et, plus
récemment, de Minority Report (2002), que l’on aurait du mal à écouter
« pour elles mêmes », principalement du fait de leur caractère trop
brouillon, ou trop « pompier ». A l’opposé du spectre ressortent,
selon moi, trois chefs d’œuvres du genre : Rencontre du troisième type
(1977), L’empire contre-attaque (1983) et Hook (1991).
L’actualité oblige à parler du second mais il faudra néanmoins évoquer le
troisième, d’un style bien différent.
La partition de L’empire contre-attaque est écrite
pour un orchestre large (plus de 120 musiciens). J’insiste dès maintenant sur
le rôle fondamental de l’orchestration dans la musique de Williams, et
particulièrement dans les « Star Wars ». Même dans d’autres
partitions plus « faibles » (Revenge of the Sith (2005)), la
qualité de l’orchestration ne se dément jamais, et Williams parvient à sortir
certaines couleurs particulièrement riches. Si l’on veut apprécier sa musique,
il faut prêter la plus grande attention à ce « détail », qui prend
toute sa dimension dans l’Empire contre attaque.
Arrive le lien avec Wagner. Abondamment commenté, il fait
partie des caractères bien identifiés par le grand public: l’utilisation
abondante des « leitmotivs », c'est-à-dire de certains « thèmes
musicaux » qui reviennent au cours du film quand la situation s’y prête.
(cf un prochain article sur Wagner…). D’autant plus que The Empire Strikes Back
se prête remarquablement à ce mixage de thèmes, puisque en tant qu’épisode
central de la première (pour la date de sortie) série des Star Wars, il
fait se confronter les principaux personnages, et est aussi narratif que
descriptif. Willams peut donc laisser libre cours à son imagination, et
développer à la fois des climats pour les passages descriptifs (toute la
bataille de Hoth, l’arrivée au dessus de la cité des nuages sont des moments
très réussis musicalement), et aussi pour les passages narratifs en combinant
des leitmotivs (dialogue de Yoda avec Luke par exemple).
Pour apprécier l’empire contre attaque et rendre justice à
une musique assurément plus réussie que le film (comme souvent chez Williams),
il faut l’écouter sur CD. Dans le film, l’attention est focalisée sur les
paroles (au demeurant fort intéressantes)("Luuuke, je suis ton pèèèèèère") des
personnages, ce qui fait que l’on est pas pleinement conscient de la richesse
thématique et orchestrale de la musique.
En tout cas l’écoute (et même l’étude) de l’Empire contre
attaque est à recommander à tous ceux qui aiment les musiques de Star Wars,
puisqu'il combine toutes leurs qualités, tout en évitant
soigneusement les défauts que l’on retrouvera 20 ans plus tard (romantisme
facile, marches militaires de style « pompier »…)
[a suivre…]